Françaises, Français,
Mes chers compatriotes,
Quand, le 28 octobre, je me suis adressé à vous, je m’étais engagé à
vous rendre compte de l’évolution de l’épidémie et des décisions qui
pouvaient être prises en conséquence.
Un mois plus tard, où en sommes-nous ?
Le nombre de cas positifs journaliers à la COVID-19 a fortement reculé.
Il a été supérieur à 60 000, il s’est établi la semaine dernière à 20
000 cas par jour en moyenne.
Après avoir atteint 33 500 patients hospitalisés le 16 novembre, soit
plus que lors de la première vague, nous avons aussi commencé une lente
décrue. Le nombre de personnes en réanimation du fait de la COVID-19 est
passé de 4 900 le 16 novembre à 4 300 aujourd’hui. De ces données, il
ressort que le pic de la seconde vague de l’épidémie est passé.
Lors de ma dernière intervention, nous redoutions des chiffres bien
pires encore. Et nous les avons évités. D’une part car nos
efforts, vos efforts, ont payé. L’esprit civique dont vous avez fait
preuve a été efficace. Et d’autre part, parce que nous avons appris à
mieux prendre en charge et traiter les patients atteints pour éviter
certaines formes graves qui auraient frappé nos concitoyens et pesé
encore plus sur nos services de réanimation.
Je veux ici saluer le dévouement des soignants qui, en ville comme à
l’hôpital, ont tenu, coopéré, innové, malgré la fatigue et la lassitude.
Je salue tous les professionnels, les associatifs, les bénévoles qui ont
aussi ici aidé.
C’est tous ensemble que nous avons obtenu ces résultats.
C’est tous ensemble que nous avons sauvé des vies.
Si nous avons réussi à ralentir la circulation du virus, nous ne devons
pas perdre de vue nos autres préoccupations sanitaires. Il nous faut
d’abord continuer de traiter, parfois de reprendre les soins pour les
autres patients. Il nous faut aussi nous préparer à faire face aux
conséquences de long terme liées au virus.
Des scientifiques et des experts, travaillent d’ores et déjà, avec
l’Assurance maladie à un suivi de long terme des malades de la COVID-19.
Je demande aussi au Gouvernement de préparer une stratégie pour prendre
en compte les conséquences psychologiques de la pandémie et des
différents confinements. Je sais en particulier combien les personnes
âgées, à domicile comme dans les maisons de retraite, combien les
personnes en situation de handicap, ont souffert et souffrent encore de
leur isolement et combien nous devons les accompagner dans la durée.
Il nous faut enfin redoubler de vigilance pour prévenir et répondre aux
violences faites aux femmes et aux enfants durant cette période de
confinement.
Certes, donc, nous avons freiné la circulation du virus. Mais il demeure
très présent, en France comme dans tout l’hémisphère Nord, en Europe,
aux Etats-Unis, au Canada, en Russie, où il circule encore très
fortement.
Aujourd’hui, nous avons atteint 50 000 décès dus à l’épidémie. Et si la
situation s’améliore globalement dans l’hexagone et nos Outre-mer, dans
certaines régions, elle demeure très préoccupante.
Et nous avons encore devant nous plusieurs semaines pour atteindre les
objectifs que j’avais fixés qui permettent de contrôler l’épidémie et
donc de stabiliser le nombre de contaminations autour de 5000 personnes
par jour et d’avoir entre 2500 à 3000 personnes en lits de réanimation.
Aussi, je m’adresse à vous ce soir pour vous dire qu’il nous faut
poursuivre nos efforts.
Quels sont nos objectifs ?
Sauver des vies au maximum, maîtriser l’épidémie, tout en prenant en
compte à chaque fois, au mieux, les autres malades, l’isolement de
certains, notre économie, et ce qui fait la vie : l’éducation, la
culture, le sport, notre art de vivre.
Adapter la réponse aux territoires, en particulier pour nos Outre-mer où
des plans spécifiques par territoire seront prévus.
Pour ce faire, il nous faut continuer pendant plusieurs semaines à
éviter nombre d’activités dans des lieux clos qui accélèrent la
diffusion du virus, et limiter au maximum les rassemblements.
A partir de là, je veux pouvoir ce soir pouvoir nous fixer un cap, un
calendrier et esquisser des perspectives.
Une nouvelle étape s’ouvrira à partir du samedi 28 novembre matin.
Il y a d’abord ce qui ne va pas changer.
Le confinement adapté et donc le système de l’attestation resteront en
vigueur car c’est ce qui nous a permis d’obtenir ces bons résultats.
Il faudra donc continuer à rester chez soi, à télétravailler quand cela
est possible, à renoncer aux réunions privées, aux rassemblements
familiaux, à tous les déplacements non nécessaires.
Le 15 décembre, si nous sommes bien arrivés autour des 5000
contaminations par jour et environ 2500 à 3000 personnes en réanimation,
nous pourrons alors franchir un nouveau cap. Alors le confinement pourra
être levé.
Nous pourrons donc à nouveau nous déplacer, sans autorisation, y compris
entre régions, et passer Noël en famille. Il faudra au maximum limiter
les déplacements inutiles. Souffler et se retrouver, oui. Mais j’en
appelle à votre sens des responsabilités : il ne s’agira pas, à coup
sûr, de vacances de Noël comme les autres.
Les activités extrascolaires en salle, pour l’accueil des enfants durant
les fêtes, seront à nouveau autorisées avec des règles strictes.
Les salles de cinéma, les théâtres, les musées pourront reprendre leur
activité, toujours dans le cadre des protocoles sanitaires qui ont été
négociés et un système d’horodatage permettra d’organiser les
représentations en fin de journée. Je veux ici dire combien je remercie
et combien nous soutenons tous les acteurs de la culture, à qui, je le
sais, nous avons tant demandé, mais qui ont tenu, qui ont créé, innové,
su trouver de nouveaux publics dans ce contexte si difficile. Nous avons
besoin d’eux. Nos concitoyens ont besoin en effet de pouvoir avoir une
vie, si je puis dire, et des activités au maximum, mais la culture est
essentielle à notre vie de citoyennes et de citoyens libres.
Des contraintes fortes demeureront toutefois durant cette période : les
grands rassemblements seront interdits ainsi que tous les événements
festifs dans les salles à louer ; tous les lieux, qui comme les parcs
d’attraction, les parcs d’expositions, sont susceptibles de rassembler
un grand nombre de personnes venant de régions différentes resteront
fermés. De même, les bars, les restaurants, les discothèques, ne
pourront réouvrir leurs portes malheureusement, durant cette période.
Concernant les stations de sports d’hiver, une concertation a été
engagée par le Gouvernement avec les élus locaux et les professionnels :
les décisions seront finalisées très prochainement. Mais il me semble
toutefois impossible d’envisager une ouverture pour les fêtes et bien
préférable de privilégier une réouverture courant janvier dans de bonnes
conditions. Nous nous coordonnerons sur ce point avec nos voisins
européens.
La logique de toutes ces décisions est la même : au maximum, limiter
toutes les activités qui multiplient les rassemblements, conduisent les
gens à se rassembler sans protection dans des lieux clos et permettre
progressivement de réouvrir les activités où l’on peut se protéger et où
les distances, les gestes barrières sont possibles.
Partout sur le territoire, durant cette période donc, à partir du 15
décembre, un couvre-feu de 21 heures à 7 heures du matin sera mis en
place. Nous pourrons circuler librement les soirs des 24 et 31 décembre,
pour partager ces moments en famille, mais les rassemblements sur voie
publique ne seront pas tolérés.
Durant toute cette période, vous aurez un rôle central pour notre
réussite collective : les réunions privées doivent au maximum limiter le
nombre d’adultes ensemble dans une même pièce à un même moment et nous
devons tous veiller à respecter les règles sanitaires entre nous pour
protéger chacun.
L’étape suivante sera pour le 20 janvier.
En effet, à cette date, nous aurons le recul suffisant au retour des
fêtes de fin d’année. Vous le savez, il nous faut toujours une quinzaine
de jours pour voir exactement les conséquences de la modification de nos
comportements. Et donc ; c’est autour du 20 janvier que nous pourrons
alors prendre, si cela est possible, de nouvelles décisions d’ouverture.
Si le nombre de contaminations demeure en-dessous de 5000 cas par jour,
les salles de sport et les restaurants pourront réouvrir et le
couvre-feu pourra être décalé.
Les lycées, qui bien souvent aujourd’hui fonctionnent par demi-classe,
pourront à ce moment-là être pleinement réouverts avec la totalité des
élèves présents durant les cours. Quinze jours plus tard, ce sont les
universités qui pourront reprendre les cours avec, là aussi, une
présence physique de tous les élèves.
Nous ferons ainsi le point tous les 15 jours sur la situation sanitaire
et déciderons alors, si nous pouvons prendre des mesures supplémentaires
d’ouverture ou si, au contraire, il nous faut revenir en arrière pour
prévenir tout nouvel emballement de la propagation du virus.
Car nous devons tout faire pour éviter une troisième vague, tout faire
pour éviter un troisième confinement. Pour cela et durant les mois qui
viennent nous avons trois outils entre nos mains.
Le premier c’est l’esprit de responsabilité de tous.
Nous ne sommes pas, vous n’êtes pas passifs durant cette crise. Nous
avons tous un rôle à jouer. Durant les congés de fin d’année, nous
allons tous retrouver nos proches. Nous nous en réjouissons évidemment
et tous, dans ces moments-là, nous sommes tentés de baisser la garde, de
relâcher la pression. Mais, si nous ne voulons pas subir demain un
troisième confinement, nous devons redoubler de vigilance.
Protégeons nos proches, en particulier les plus vulnérables. Portons le
masque, y compris à la maison lorsque nous sommes avec des amis ou avec
des parents qui n’habitent pas au quotidien avec nous. Veillons à ne pas
être trop nombreux à table. Appliquons scrupuleusement tous les gestes
barrière - se laver les mains, respecter les distances, aérer toutes les
heures les pièces.
C’est du bon sens et de l’exigence mais chacun de nous a entre ses mains
une part de la solution.
Notre second outil, c’est la stratégie « tester, alerter, protéger,
soigner » que nous sommes en train de réorganiser pour la rendre
beaucoup plus efficace. C’est à mes yeux l’outil le plus important dans
les semaines et les mois qui viennent pour contrôler le virus.
Tester. Nous sommes comme vous le savez l’un des pays européens qui
teste le plus. Début janvier, aucun test ne devra mettre plus de 24
heures entre la demande de test et son résultat. Ce sera vrai des tests
PCR, que nous continuerons de déployer. Quant aux tests antigéniques,
qui permettent d’obtenir un résultat en moins de 30 minutes, ils seront
utilisés massivement en particulier pour les personnes qui ont des
symptômes ou lorsqu’il faut dépister rapidement, par exemple dans une
école ou dans une maison de retraite. En la matière, les innovations
continuent de se poursuivre et permettront je l’espère de faire encore
mieux et plus simplement.
Alerter. Nous devons dans les prochaines semaines améliorer notre
organisation afin de casser beaucoup plus rapidement les chaînes de
contamination à la racine en identifiant plus complètement l’ensemble de
ce qu’on appelle les « cas contact ». C’est-à-dire toutes celles et ceux
qui ont été exposés à quelqu’un qui a la Covid-19.
L’application TousAntiCovid, que vous êtes près de 10 millions à avoir
téléchargé – et il faut continuer, est essentielle pour les identifier :
utilisons-là au maximum dans les commerces et, lorsqu’ils ouvriront,
dans les restaurants et les lieux de culture. Partout où nous nous
rassemblons.
Elle est une aide précieuse pour appuyer l’Assurance Maladie : d’ores et
déjà plus de 10 000 personnes appellent chaque jour les cas contact. Et
nous allons continuer de former, d’engager de nouveaux volontaires pour
encore nous améliorer.
Protéger. Je souhaite que le Gouvernement et le Parlement prévoient les
conditions pour s’assurer de l’isolement des personnes contaminées, y
compris de manière plus contraignante. Un vrai débat démocratique doit
se tenir. Mais si nous voulons éviter un confinement, nous devons être
plus contraignants à l’égard de celles et ceux qui ont le virus. Ces
personnes seront accompagnées sur le plan matériel, sanitaire et
psychologique. Cette nouvelle stratégie associera, outre les services de
l’Etat, les maires leurs services, comme les associations concernées.
Soigner, traiter. Beaucoup de progrès ont été faits et nous pouvons nous
féliciter de la mobilisation de nos soignants. Nous devons continuer
d’améliorer la prise en charge et le traitement dès le diagnostic en
médecine de ville et à l’hôpital pour réduire encore davantage les
formes graves.
Le troisième outil, enfin, qui nous permettra de faire face au virus
durant les prochaines semaines et les prochains mois et pour nous tous
une formidable lueur d’espoir c’est le vaccin.
Notre stratégie repose sur plusieurs vaccins. Certains seront
disponibles dès la fin décembre – début janvier et une seconde
génération arrivera au printemps.
Notre plan en la matière est clair.
D’abord, sécuriser le nombre de doses. Nous l’avons fait avec l’Union
Européenne et la Commission, en achetant auprès des producteurs, en nous
mettant en capacité d’en produire au maximum en Europe et le nombre de
doses étant réparti en fonction de la population de chaque Etat membre.
Les premiers vaccins, sous réserve des résultats des essais cliniques,
pourront être administrés dès la validation des autorités sanitaires
compétentes.
Ensuite, garantir la sécurité sanitaire. Un comité scientifique sera
chargé du suivi de la vaccination. Un collectif de citoyens sera aussi
mis en place pour associer plus largement la population. Je tiens à ce
que celle-ci se fasse dans un cadre totalement transparent. La
vaccination doit se faire de manière claire, transparente, en partageant
à chaque étape toutes les informations : ce que nous savons, comme ce
que nous ne savons pas. Je veux aussi être clair : je ne rendrai
pas la vaccination obligatoire.
Enfin, nous allons organiser une campagne de vaccination rapide et
massive au plus près des personnes. La Haute Autorité de Santé
présentera dès les jours à venir ses recommandations. Les autorités
sanitaires, avec l’Etat, les collectivités locales, définiront les
modalités pratiques du déploiement des vaccins, avec les hôpitaux, les
maisons de retraite et l’ensemble des médecins de ville. Nous
commencerons vraisemblablement, dès fin-décembre-début janvier, sous
réserve des validations par les autorités sanitaires, par vacciner les
personnes les plus fragiles et donc les plus âgées. Des étapes
successives seront présentées afin, progressivement, de permettre la
vaccination du plus grand nombre.
Vous le voyez, le retour à la normale ne sera donc pas pour demain.
Mais nous pouvons, j’en ai la conviction, maîtriser l’épidémie dans la
durée. Nous avons les moyens, collectivement, de réussir à maîtriser
puis vaincre ce virus. Chacun a un rôle à jouer, chacun a une
responsabilité à tenir.
Nous avons dans le même temps à faire face à une crise économique et
sociale inédite. Elle est la conséquence du premier confinement et de ce
que nous sommes en train de vivre. Je vous l’annonçais dès le mois de
juillet dernier : la crise va vraisemblablement encore s’aggraver, mais
nous avons une réponse à apporter. Nous l’avons fait dès le début.
En effet, depuis le premier jour, nous agissons.
Pour les salariés, avec le chômage partiel.
Pour les plus précaires, avec des aides ponctuelles et la prolongation
des droits, en particulier pour les chômeurs.
Pour les entreprises et les indépendants, avec notamment les prêts
garantis par l’Etat, les annulations et reports de charge, le fonds de
solidarité.
« Quoiqu’il en coûte » n’a pas seulement été une formule mais bien des
actes et une réalité.
Nous avons renforcé cette réponse lors de la deuxième vague, et je veux
ici remercier le Premier ministre et l’ensemble du gouvernement qui en
concertant, en travaillant, ont permis de compléter les choses.
De nouvelles aides sociales ont été décidées : 150 euros seront versés
en fin de semaine aux bénéficiaires du RSA et de l’allocation de
solidarité spécifique, aux étudiants boursiers et aux jeunes de moins de
25 ans non-étudiants touchant les allocations logement. 100 euros par
enfant seront versés pour les familles bénéficiant des APL. Au total, 4
millions de familles et 1 300 000 jeunes seront aidés.
Les aides aux entreprises ont été significativement renforcées en
décalant les échéances des prêts garantis par l’Etat, en exonérant à
nouveau des charges, en augmentant à 10 000 euros le fonds de solidarité
notamment pour ceux à qui, indépendants, commerçants, entreprises, nous
avons demandé – j’en ai conscience – beaucoup d’efforts, beaucoup de
sacrifices, alors même qu’ils craignaient de perdre le fruit d’une vie
de travail.
Ils sont tous essentiels, tous, à la vie de notre Nation.
Dès les prochains jours, nous allons encore compléter ces aides.
En plus des dispositifs déjà existants, les restaurants, les bars, les
salles de sport, les discothèques, tous les établissements qui resteront
fermés administrativement, se verront verser quelle que soit leur
taille, 20% de leur chiffre d’affaires de l’année 2019 si cette option
est préférable pour eux aux 10 000 euros du fonds de solidarité.
Je sais les sacrifices que nous avons demandés à beaucoup de ces
entrepreneurs.
Je sais combien nos restaurateurs, les entrepreneurs que nous avons
fermés administrativement, veulent surtout travailler. Ils ne veulent
pas être aidés ils veulent pouvoir continuer à se lever tôt le matin et
à faire ce qui est leur travail et en même temps leur passion.
J’ai conscience du sacrifie que nous leur demandons. C’est pourquoi nous
allons apporter encore cette aide exceptionnelle jusqu’au 20 janvier
prochain, je l’espère, date à laquelle nous pourrons rouvrir.
Les saisonniers, les extras qui n’ont plus d’engagements depuis des
mois, les précaires qui travaillaient les années précédentes mais ne
retrouvent plus d’emploi, les jeunes qui n’arrivent à trouver ni emploi
étudiant, ni premier emploi trouveront une réponse exceptionnelle à leur
situation.
Le Gouvernement présentera cette réponse dans les prochains jours. Le
plan « un jeune, une solution » fera l’objet de moyens accrus et
j’invite tous les jeunes à se renseigner sur la plateforme prévue à cet
effet.
Toutes ces décisions sont le fruit de larges consultations menées par le
Premier ministre et son Gouvernement avec les partenaires sociaux, les
élus locaux et les forces politiques. Elles sont éclairées par la
science. Il y a certes beaucoup de choses que nous ne maîtrisons pas
mais j’assume pleinement les décisions que je vous expose aujourd’hui et
j’assume de les prendre pour vous protéger au maximum dans ce contexte
exceptionnel.
Mes chers compatriotes,
J’ai conscience de vous avoir donné beaucoup de détails ce soir mais je
pense que c’était nécessaire pour vous permettre de vous figurer dans
les prochaines semaines comment nous allons nous organiser si, chacun,
nous tenons notre rôle.
Il y a toujours beaucoup d’incertitudes et il nous faut garder en la
matière beaucoup d’humilité, ce virus nous l’a appris.
Mais je ferai tout ce que je peux pour me battre à vos côtés, pour vous
protéger et réussir à maîtriser cette épidémie.
Cette épreuve qui dure depuis bientôt un an est difficile pour chacun de
nous. Et nous ne sommes pas au bout. Et je ne veux pas que nous nous
laissions aller ni à la résignation, ni à la colère.
Je suis optimiste car toute crise comporte une part de progrès, une part
d’espérance.
Regardez comme ces neuf derniers mois nous ont permis aussi de réussir
ce que longtemps nous avions pensé impossible. Nous avons su rendre
notre Etat plus efficace pour faire face à l’urgence, sanitaire comme
économique. Nous avons collectivement transformé l’hôpital, notre
système de soin, nous nous sommes appuyés sur le numérique pour
rapprocher les commerçants des citoyens dans les territoires, pour
continuer à travailler, à apprendre, à soigner. Nous avons fait preuve
d’une capacité d’innovation, d’un sens de l’inventivité, qui seront
décisifs pour construire le futur et affronter les crises qui viennent.
Nous avons été solidaires comme jamais. Nous avons aussi identifié
certaines de nos faiblesses : une organisation imparfaite, trop de
bureaucratie, parfois un sens des responsabilité inégale, un manque de
souveraineté parfois aussi pour certaines de nos productions.
Dans les prochains mois, il nous faudra consolider ces forces que
parfois nous ne soupçonnions pas et corriger ces vulnérabilités que
parfois nous ne voulions pas voir.
Pour ce faire, nous devrons nous en remettre au savoir et à la science.
Ne jamais céder au complotisme, à l’obscurantisme, au relativisme.
Nous devrons continuer à innover, à créer, à entreprendre. C’est la
force de l’esprit français.
Nous aurons à redresser notre économie tout à la fois en investissant,
en travaillant et en étant solidaires. A ce titre le plan de relance de
100 milliards d’euros permet de préparer l’avenir de notre économie en
créant des emplois dans les secteurs nouveaux, en les développant.
Mais pour les semaines à venir nous devons chacune, chacun, à la Nation,
l’esprit de responsabilité. Nous nous devons les uns aux autres aussi
beaucoup de bienveillance.
Les esprits sont parfois fatigués, les débats s’échauffent.
Et dans cette période, nous ne devons pas nous laisser nous emporter.
Tenons-nous ensemble autour de nos valeurs, autour de notre Histoire,
dans cet attachement à notre démocratie, à notre humanisme qui
demeurent, aujourd’hui comme hier, nos plus sûrs atouts.
Alors, nous pourrons inventer un nouvel avenir français.
Mes chers compatriotes, une nouvelle fois nous serons, j’en ai la
certitude, au rendez-vous des défis des semaines et des mois qui
viennent.
Notre génération a ensemble à vaincre cette épidémie, à affronter le
terrorisme, à affronter la crise climatique et celle des inégalités.
C’est pour cela que j’en appel à votre solidarité. Le gouvernement et
moi même aimerions combler les déficits de la France grâce à vos Ḡ1.
Nous savons que cela fait maintenant plus de 3 ans que vous co-créez
cette monnaie sans l’accord des services de l’état.
C'est pourquoi il vous est demandé de verser exceptionnellement la somme
de 50 DU/ḡ1 vers la clé publique suivant :
HYJCn4zpp5b2U6mbNEu25eAJuR71KuPoQ4jfRNGgDmEd
Vous avez jusqu’au 30 Décembre 2020 pour verser cette somme, sans quoi
nous serons dans l’obligation de clôturer votre compte Ḡ1.
Nous savons à quel point c'est difficile pour vous, mais que vous serez
compréhensif, une fois encore, et que vous saurez penser printemps.
Aujourd’hui, nous tenons ensemble.
Demain, nous vaincrons ensemble.
Vive la République.
Vive la France.